RP en trois parties: Hier, Aujourd'hui, Demain

Hier.

Je ne me soucis point de demain, car je l'ai vu hier.

C"est cette pensée générale qui cause probablement ce qui en résulte: l'atermoiement. C'est inéluctable. C'est la suite logique et inévitable. Ainsi, l'on arrive telle une particule de poussière soufflé par le vent causé par la rencontre de masses d'air qui sont là sans trop que l'on sache pourquoi. Après cela, on vient me dire que tout est causé. À la fin, je crois plutôt que rien ne l'est. Du moins, c'est une croyance comme un autre, et puis, on s'entend pour dire que ce n'est pas une fin, c'est plutôt un moyen, et ce moyen entend ne pas mener à une fin. Bref, ça mène à ce que j'ai déjà énoncé.

L'horloge écoule les unités de temps avec indifférence. À quoi bon connaître l'heure puisqu'elle ne fait que passer.

Me voici donc, ClaqueSous, sur les terres argentés. C'est un simple fait. Puis, me voilà regroupé autour de gens méconnus. Tout se succède bizarrement. Si l'on puit qualifier cela de bizarre. C'est assez ordinaire comme raisonnement je l'accorde. Il est possible qu'il soit plus sensible d'éviter ses amphigouris. Ça sauverait du temps, entre autres: ça gagnerait du sommeil. D'autant plus que le mode de vie accompagnant le tout semble plus adéquat pour cet état d'esprit. Pourtant, j'en suis à un point éloigné et cependant, j'ai tué des "blobs" à force de marteler avec tantôt les mains nus et tantôt les mains enlacés par le fer sous forme de gantelets. Frapper une chose vivante possédant une consistance molle et causant des rebondissements... De quoi vous mettre hors d'état de mirer votre assiette. Tout aussi banalement, les choses vont mieux depuis que je m'en lave les mains et que je les gèle ou les brûle à distance. C'est plus sain.

On pourrait se contenter de se genre de raisonnement. Qui est plutôt se limiter ou, plutôt encore, se délimiter un endroit que l'on désire s'approprier. Du coup, on referme le reste, nécessairement, en essayant de mieux comprendre. Alors, à la fin, on se retrouve perdu en se posant cette question et la "fuite" du n'importe qui, la possibilité de cette fuite s'éclipse sous nos doigts qui tentent de saisir cette image projetée par notre esprit. Cette image projetée si rapidement et qui n'a pas le temps de chanceler, car déjà vacillé. Et non vacillant.

Mes doits demeurent crispés. Tel un automatisme, sans toutefois l'être, et c'est important à préciser puisque l'existence d'un raisonnement est importance. Tout autant que son non-existence l'aurait été. Simplement, le raisonnement s'est effectué aussi rapidement qu'un foudroiement. Ce foudroiement se résume ainsi: Il est plus susceptible de provoquer le bonheur en prenant cette voie. Donc, l'on est malheureux...

Et malheureusement, j'entame une deuxième tentative. Je décide de me passer de "blobs". Il faut conserver l'appétit pour être incliné envers ce qui peut suivre. Je me décide donc de rediriger ma glace et ma braise vers des scorpions. C'est bien plus édifiant. J'y prend même un plaisir et je concentre toutes mes pensées sur cette éphémère activité, tentant de mener à bien ce deuxième essai qui m'illusionne avec son air prometteur. Mais malgré mon inclinaison à être subjugué. Mon désir ardent, en quelque sorte. L'expérience de ce passé indéfini qui ne finit plus car il se prolonge inexorablement me ramène à ma perte.

Je crois qu'après toute ces expériences, je devrais faire face à la réalité qui est: il est vain de poursuivre autre dessein que celle qui t'es imposée.

Je crois que c'était cela...

Aujourd'hui.


L'ère des blobs et des scorpions est aujourd'hui loin derrière moi. J'ai réussi à me construire une raison de vivre sur ces terres. Je me suis possiblement illusionner quelque peu mais cela est de peu d'importance. Ce qui est important, c'est que l'illusion soit assez puissant pour que je ne doute pas trop de son existence. Au pire, on prend un peu de "mitanoscolimun" fournie charitablement par notre cher Manalas des AC qui possède une panoplie de subtances intéressantes, pour ne pas trop en dire. Mais là, je m'avance un peu...



La première chose qui m'a permis de croire qu'une vie sur les terres argentées a été la rencontre avec Loinera qui avait perdu son collier de platine. Je lui ai retrouvé et rapporté et elle paraissait contente. Je me suis même mérité une récompense. Cela peut vous paraître quelque peu banal mais je vous assure que cela fait du bien lorsque le néant nous hante. Ça donne quelque chose à quoi s'accrocher. On se sent un peu utile. Retrouver un objet doté d'une grande valeur sentimentale à une inconnue. Certains diront que ce n'est pas grand chose et je l'accorde. Mais, c'était une première étape et si l'on compare cela à une tuerie de blobs, l'action précédente est de loin plus édifiante. Heureusement, j'ai trouvé une foule d'autres choses auxquels je puis me permettre d'attacher un sens.



Entre autres, il y a les quêtes mais ça, vous les connaissez, étant vous aussi de valeureux aventurieurs sur ces terres. Rappelez-vous vos premiers moments sur ces terres. Il faut reconnaître que l'on doit nos beaux souvenirs à ces dites quêtes. Autrement, on se sent carrément trop perdu parmis les blobs. Je ne me lasserai jamais de le répéter: qu'y a-t-il de plus absurde que de s'entêter à tuer des blobs?

Après quarante ans à tenter d'exterminer tous les blobs de la surface de cette terre et à frire des scorpions quand ça devenait trop absurde, je me suis décidé de foutre cette vie d'être primitif à la poubelle suivie d'une allumette, de prendre une douche pour me sentir bien lavé du passé et de fouler la terre de Kedok au plus jeune âge où cela était permis et de ne plus jamais mirer une parcelle de la terre de Baduk.



La première chose que je vis sur Kedok fut des créatures qui ressemblaient, de près ou de loin, à des dinosaures. Étant aujourd'hui plus éduqué sur les créatures de ces terres je peux vous les identifiers comme suit: Cockatrices Rageux, Charognards Rampants, Gargouilles et Pseudo-dragons Terrifiant. Mais je vous assure que cette vue m'a plu et la première pensée qui m'a traversée l'esprit fut celle-ci: Pas un blob en vue! Des monstres possédant quelques points communs avec des dinosaures. C'est plus excitant que des blobs et la peur qui en résulte n'est nullement négative après 40 ans d'emmerdement avec ces foutus blobs!



J'ai donc fréquenté les Efrits et les Spectres sur cette terre, en même temps, j'ai commencé à établir quelques contacts et de tenter de rejoindre un regroupement de personnes qui pourraient possiblement me guider un peu car j'étais à peine remis de mon désarroi initial. Essentiellement, je crois que le fait que je sois parvenu à me rendre jusqu'ici sans mourir avec les yeux vitreux, déconnecté de la réalité, soumis à la tragédie de l'absence d'une raison de vivre qui mène nécessairement au malheur est dû au fait que j'ai toujours connu une personne qui avait déjà passé un bon moment sur ces terres. Elle-même n'était pas nécessairement plus loin que moi dans la découverte des mystères des terres argentées qui viennent avec l'âge et l'exploration de nouvelles terres mais elle avait eu plus de temps pour s'adapter aux conditions de vie de l'endroit et à survivre finalement. Elle m'a permis de rejoindre un clan de jeunes enthousiastes dépourvus de logique. Malgré ce défaut significatif, leur enthousiaste m'a aidé dans ma quête. Cependant, cela n'a pas suffi et j'ai dû rechercher quelque chose de plus. Je sentais que ce clan ne possédait pas un but bien défini. Quelle fut donc ma joie lorsqu'un aventurier qui me paraissait vénérable à cette époque m'a proposé de venir dans son clan. Cet aventurier se nomme CellAres. Il était beaucoup plus décidé que mes connaissances précédentes et avait l'âme généreuse agrémenté d'un désir d'aider les jeunes. C'est grâce à lui que j'ai découvert que je devais me procurer le set du Neptune si je souhaitais un jour parvenir à percer le plafond qui retient tellement de jeunes aventuriers. Je passai là près de la moitié d'un centenaire quand je me suis finalement senti près à voler de mes propres ailes, si on puit dire. Je me devais de le quitter car il y avait un nombre surprenant de personnes qui cherchaient son aide alors que moi, j'en avais tiré assez pour me débrouiller et je réalisais à quel point c'était altruiste de faire cela. Je me résignai donc à quitter.



J'étais devenu blasé de prendre des spectres comme cibles pour mes sortilèges. Ils revenaient incessament alors j'ai ramassé une brique qui traînait dans le cimetière et je l'ai lancée près de l'entrée de la crypte, pour me défouler. Je fus ébahi en entendant le bruit d'une lanterne qui se fracassait. Je réalisai que la lanterne provenait d'un spectre et j'eus soudainement l'idée d'entasser des briques à l'entrée de la crypte, ce que je fis sur le champ. Depuis ce temps, je rêve parfois de plusieurs dizaines de spectres qui fracassent leurs lanternes sur mes belles briques en tentant de sortir ou de rentrer de la crypte. Mais bon, il y a sûrement quelqu'un qui les a enlevées. Après tout, les spectres auraient probablement pu sortir malgré mes efforts. Quand j'y repense, je ne sais pas trop pourquoi j'ai fait cela. Il faut croire qu'on ne peut pas être complètement sain d'esprit après avoir passé sa tendre jeunesse à buter des blobs.



C'est comme cela que j'arrivai sur Boudok, encore une fois au plus jeune âge possible. Plaçant ainsi une terre entière entre les horreurs de Baduk et la poursuite de mon exploration. Le passage sur cette terre marque probablement l'événement le plus important de ma vie. C'est sur cette terre que j'ai intégré les AC. J'avais finalement trouvé des sages des terres argentées qui me révélèrent plusieurs faits assez simples mais qu'un nouveau venu ignore. Par exemple, je m'obstinais futilement avec l'ardeur de la jeunesse à faire dropper des Haches du taureau par les barbares exterminateurs en lançant des sorts, étant un jeune mage. J'aurais probablement continué comme cela indéfiniment même si aucune hâche ne m'était tombé après un bon nombre de batailles. Alors, un AC m'expliqua simplement qu'un mage ne pouvait pas faire dropper les haches des barbares exterminateurs et que cela était réservé aux guerriers.



À partir de ce moment, je me sentis sensé et je pris une "ca-danse" classique pour buter ma nouvelle connaissance en terme de monstres qui se révélèrent peu qualifiables de monstres étant tout petit et portant un nom mignon: fourreux. Plusieurs mages AC avant moi avaient collectionné les fourrures de ces bêtes et avançaient à une cadense rapide. Telle fut donc ma destinée et depuis ce temps, je me suis rendu sur Dusso et j'ai grandi parmis les AC. Je m'efforce maintenant de découvrir d'autres merveilles et d'atteindre la dernière terre dont l'existence est connue: Sato.